Julien Lefort-Favreau
Le luxe de l’indépendance. Réflexions sur le monde du
livre
Montréal, Lux, coll. « Futur proche », 2021, 168
p., 19,95 $.
Juste mesure et institution littéraire
La pandémie aura ramené, en chair et en os, des lectrices et lecteurs dans les librairies de quartier. D’autres ont découvert leslibraires.ca, un site transactionnel profitant du fonds de plus de 100 librairies indépendantes du Québec. Enfin, de l’avis de plusieurs libraires, le livre québécois a aussi largement profité de l’épidémie comme s’il s’agissait d’une valeur refuge.
C’est dans cet environnement de grandes
bibliothèques comme on en voit tant sur la toile, ces beaux espaces plus admirables
que tous les félins égarés dans l’arrière-pays numérique, que je me suis
intéressé à l’essai de Julien Lefort-Favreau, Le luxe de l’indépendance. Réflexions
sur le monde du livre.
Cet essai propose une analyse sociocritique
de la planète livre, de l’édition à la commercialisation, tant du point de vue
politique qu’économique, en s’appuyant sur des exemples venant de France et quelques-uns
du Québec. Entendons-nous : quand j’écris politique, je fais référence à l’organisation
des sociétés, des entreprises œuvrant dans le secteur du livre dans son
entièreté. L’essayiste s’intéresse aux règles qui ont encadré ou encadrent l’édition,
l’impression et la diffusion du livre. Il regarde aussi la volonté d’artisans
de protéger les pratiques minimalistes qui, selon certains, permettent de mieux
gérer la liberté de publier sans autre intention que d’ouvrir leurs portes à
des autrices ou des auteurs engagés, loin des saveurs du jour.
L’univers qu’explore Lefort-Favreau
me semble, à maints égards, le même que celui de Mark Fortier, son éditeur et patron
de Lux Éditeur, dont la mission est identifiée ainsi sur son site : « Nourrir
l’esprit, inspirer les révoltes… » Et d’ajouter qu’il s’agit bien d’une « maison
d’édition indépendante spécialisée dans les domaines de l’histoire des
Amériques et de la réflexion politique, d’inspiration libertaire, ce qui ne
l’empêche pas de posséder une modeste, mais excellente collection d’ouvrages de
littérature, de théâtre et de poésie ».
L’essayiste résume ainsi son
propos :
« Au fil
de mes recherches, j’ai identifié trois types d’indépendance éditoriale.
Premièrement, certains discours et pratiques semblent justifier une "indépendance
esthétique", acception qui recoupe fortement le concept d’avant-garde,
comme on le verra plus loin. Deuxièmement, on assiste à des proclamations d’indépendance
"politique" ou "idéologique" des éditeurs face à l’État, à
des groupes de pression, à l’appareil judiciaire. Finalement, l’indépendance se
définit directement sur le plan "économique" et se forme sur la base
d’une opposition fondamentale au grand capital. » (p. 11)
Je ne reprocherai pas à Julien
Lefort-Favreau d’avoir construit son point de vue du « luxe de l’indépendance »
en s’appuyant sur celui d’analystes français et de situations bien réelles d’éditeurs
« minimalistes ». Le chapitre 2, « Le miroir aux alouettes de l’indépendance »,
explique comment l’éditeur a parfois la tentation de devenir aussi gros que le bœuf
avec une inventivité toute relative de partenariats, de minisatellites essaimés
sur le territoire et de la diversification des sources de revenus, comme l’a fait
Actes Sud, éditeur entre autres de Nancy Huston auquel Leméac fut associé.
Si je résume la pensée de
Lefort-Favreau, « le luxe de l’indépendance » pour un éditeur, un
distributeur ou un libraire, réside dans une indépendance éditoriale autorisée
lorsqu’ils restent éloignés des grands conglomérats. Au Québec, à titre d’exemples
d’indépendants, on pense, entre autres, aux éditions du Noroît, Écrits des Forges
(qui célèbre son 50e anniversaire cette année), Lux, Leméac, Pleine
lune, Sémaphore, Mémoire d’encrier, Alto, Trois-Pistoles, etc. Au sujet de
cette dernière, VLB écrivait sur FB le 18 février dernier : « Fondées
en 1996, les Éditions Trois-Pistoles ont publié depuis quelque chose comme 450
ouvrages. De graves ennuis de trésorerie… et le satané virus de la Covid-19…
ajouté à ma maladrerie… ont failli tout faire exploser comme le font les naines
jaunes! » Pas question pour le Pistolois de fermer boutique, habitué qu’il
est de vivre de peu en mettant tout son avoir au service de « ces grands
idéaux que sont la Patrie, la Libération des idées visionnaires et de celles et
ceux qui les portent. »
Sur la fragilité des éditeurs qui
paient le prix de leur indépendance, je suis surpris, tout en comprenant qu’il
ne faut pas tenter le diable, que Lefort-Favreau n’ait pas rappelé l’exemple le
plus terrible qui soit, celui des éditions Écosociété qui furent poursuivies par
deux minières pour une somme de plusieurs millions suite à la parution de Noir
Canada : Pillage, corruption et criminalité en Afrique, un « ouvrage
faisant état de nombreux abus qu’auraient commis des sociétés minières
canadiennes en Afrique. » « Cette bataille judiciaire a aussi inspiré
le documentaliste Julien Fréchette, qui a réalisé Le prix des mots, un
documentaire qui retrace le parcours judiciaire vécu par les auteurs et Écosociété. »
S’il est plus question d’éditeurs
spécialisés dans les essais que dans la fiction, c’est, à mon avis, que généralement
ceux qui font paraître des « best-sellers » sont vite avalés par des
conglomérats. Il suffit de passer en revue le nombre de maisons d’édition
québécoises appartenant au groupe Québecor et de retracer leurs origines pour comprendre
que le moteur économique, dans le milieu du livre comme dans d’autres, est toujours
de plus en plus gourmand. Quand Québecor Média a fait l’acquisition des maisons
d’édition chapeautées par Sogides, la société de Pierre Lespérance, il devenait
LE conglomérat du livre au Québec.
Cela sans oublier que Québecor était
aussi propriétaire d’Archambault, un magasin de musique d’abord familial auquel
il ajouta la vente de livres. Encore là, l’économie étant la ligne directrice
des grandes sociétés, Archambault fut plus tard cédé à la société Renaud-Bray,
faisant de celle-ci un conglomérat de librairies vendant également CD, DVD,
instruments de musique, et tant d’autres produits.
Les « réflexions sur le
monde du livre » peuvent sembler à mille lieues de nos préoccupations, mais
il ne faut surtout pas les balayer du revers de la main surtout quand on imagine
le poids que les Amazon de ce monde font peser sur la chaîne du livre. Il
existe chez nous une loi du livre, longtemps appelé loi Vaugeois du nom du
ministre péquiste qui en fut l’instigateur (voir https://www.mcc.gouv.qc.ca/index.php?id=4385),
qui encadre l’ensemble du domaine du livre, dont la propriété des maisons d’édition.
Le monde du livre québécois semble en excellente santé, si on tient compte du
grand nombre d’éditeurs indépendants et de la chaîne de commercialisation. Hélas,
le premier maillon de cette chaîne, les autrices et les auteurs, est très
faible, car il n’est pas encore reconnu un étant métier comme le sont éditeurs,
imprimeurs et, dans une certaine mesure, libraire, etc. Il ne dépend que de
nous, lectrices et lecteurs, de supporter notre institution littéraire et ses composantes.
Comme je ne cesse de le répéter depuis plus de 40 ans : lire est l’activité
culturelle la moins dispendieuse à exercer.
Mes traitements de chimiothérapie...
RépondreEffacerJe reviens maintenant pour partager mon expérience parce que la douleur et la souffrance émotionnelles que j'ai ressenties à cause du cancer du sein se sont atténuées. Je pleure encore lorsque je raconte mon histoire, mais je ne me sens plus comme une victime du cancer.
En juin 2005, j'ai commencé la chimiothérapie. Mon oncologue m'a recommandé de commencer par la chimio puis de subir une intervention chirurgicale. J'ai dû subir 8 cycles de chimio, une fois toutes les deux semaines. C'était ce qu'on appelait la dose dense. J'ai reçu trois cycles d'AC, trois cycles de Taxotere, puis le reste sous Taxol. Je m'en souviens encore comme si c'était hier. Le premier cycle de chimio n'a pas été aussi mauvais que je le pensais. Je n'étais pas si malade. Je me disais que je pouvais le faire. La chimio n'était pas si mauvaise. Bon sang, j'avais tort. Le deuxième tour m'a frappé de plein fouet. Mes globules rouges étaient bas, alors on m'a fait une injection de Procrit. Je tombais normalement malade le troisième jour. Je me rendais au traitement le jeudi, on me faisait la piqûre de Procrit le vendredi (si nécessaire), puis j'étais malade au lit pendant 3 à 5 jours. Lors du cycle suivant, je n'ai pas reçu la piqûre de Procrit. Je me sens toujours malade, mais pas autant que lors du dernier cycle. Lorsque je suis tombée très malade lors de mon tour suivant, après avoir reçu la piqûre de Procrit, j'ai réalisé que la piqûre aggravait mon état. J'ai donc continué à chercher des herbes naturelles et je suis tombé sur le centre d'herboristerie du Dr Itua qui soigne des maladies comme l'herpès, le cancer, l'infertilité des hommes et des femmes, le charme, les douleurs corporelles, la maladie de Parkinson, la SLA, la SEP, le diabète et l'hépatite, Le Dr Itua était la seule solution à mon problème, j'ai donc acheté ses herbes médicinales et j'ai terminé le traitement complet comme on me l'a demandé, sans chirurgien, j'ai été guéri. Je lui ai demandé ce que je devais faire pour le remercier, puis il m'a demandé de témoigner de son travail, c'est pourquoi j'ai laissé ce message ici pour aider quelqu'un à relever le défi de la santé, Dieu merci ! Le Dr Itua allait beaucoup mieux.
**N'hésitez pas à envoyer un message au Dr Itua à l'adresse drituaherbalcenter@gmail.com si vous avez des questions concernant les traitements ou tout autre problème de santé.