Victor-Lévy Beaulieu
Poisson
d’octobre en maraude chez les francs Gaulois
Notre-Dame-des-Neiges,
Trois-Pistoles, 2023, 242 p., 77,77 $ (édition numérotée et dédicacée limitée
à 276 exemplaires, février 2023) et 38,95 $ (en librairie à compter du 1er
avril 2023).
« En ce temps du guère et du naguère »
Après Ma Chine à moi et La vieille dame de Saint-Pétersbourg, parus en 2021, arrive Poisson d’octobre en maraude chez les francs Gaulois. L’ouvrage m’a d’abord semblé énigmatique, le voyage en France proposé me faisant penser à la Place de l’Étoile, ce carrefour giratoire qui donne accès à douze avenues. Il note d’ailleurs : « Ma mémoire aime œuvrer en serpentant – impossible d’avoir de la remembrance si tu n’es pas doté de l’esprit du crotale des bois dont la tête triangulaire est aussi spectaculaire que le corps nu d’un Doukhobor – au boutte de la queue mirifique du crotale des bois, cette cascabelle le faisant le plus criard de tous les serpents de l’Amérique septentrionale. » (44)
Quiconque ouvre ce nouveau livre
n’a d’autre choix que de faire comme son auteur : « moi quand je lis,
j’ai l’impression que j’écris le livre, que je l’incorpore à ce que je suis… Je
réécris le livre comme je voudrais qu’il soit pour me confirmer dans ce que je
suis. Mais c’est cela, la lecture! » On s’aventure alors sur l’une ou l’autre
des avenues qui serpentent les récits croisés.
Poisson d’octobre en maraude
chez les francs Gaulois raconte la seconde naissance de VLB survenue en
1973 : « Venir au monde, ce n’est pas nécessairement naître – puisque
le ça et le soi ne sont encore qu’informes, comme paraît l’être le remous juste
à son arrivage au bas d’une tumultueuse cascade – naître, c’est se pourvoir d’une
autorité qui ne peut être que totalisante… » (11)
Devenu écrivain et propulsé directeur
littéraire aux éditions du Jour, du très fédéraliste Jacques Hébert, il se
ramène aux bureaux du Jour, rue Saint-Denis à Montréal. On y rencontre, entre
autres, Huguette Gaulin, l’autrice de Lecture en vélocipède (1972) qui s’immola
par le feu et à qui on attribue le « ne tuer pas la beauté du monde ».
Il évoque d’autres autrices ou auteurs : « Je regarde vers le classeur
– presque avec envie – car si j’étais un escroc comme ceux qui, après l’avoir
fait boire plein son content, ont acheté au poète Alfred Desrochers (sic) ses
manuscrits pour quelques billets vers du Dominion, j’ouvrais ledit classeur et
j’y prendrais le dossier (le plus volumineux de tous) concernant Marie-Claire
Blais : ces superbes lettres qu’elle a écrites à des tas de gens partout
en francophonie – ce trésor que devient la langue quand dedans s’y fait
entendre la souveraine musique! » (29)
C’est aussi là qu’il reçoit sa « dulcinée,
grande actrice rousse de terre russe », personnage récurent de son œuvre
qui fait référence à l’interprète de Sophie et Léon, une pièce jouée au
Caveau des Trois-Pistoles, à l’été de 1992. Elle lui demande d’écrire une pièce
de théâtre pour ses élèves de l’École nationale de théâtre, car le texte qu’on
lui a proposé est nul. « T’as cinq jours pour me livrer ton histoire. Je
sais que tu vas toutes les fins de semaine sur ta ferme à Sainte-Émilie-de-L’Énergie.
J’y serai dimanche prochain en après-midi. » (103) C’est là, en Matawinie,
qu’il écrit, en trente-six heures, Ma Corriveau, car « Je grouille
et scribouille depuis huit ans déjà et jamais je n’ai manqué d’honorer une date
limite même quand elle s’avérait folichonne. » (127)
Tous les éléments de ce récit font
appel à "l’art de se remembrer" évoqué dans La vieille dame de Saint-Pétersbourg :
« J’aime cette expression et je trouve dommage qu’on l’ait mise de côté comme
tant de belles choses venues de la langue française. Se remembrer, c’est se
souvenir tout à coup et presque toujours par hasard d’un moment particulier du passé
qui, nous revenant à l’esprit, change quelque chose de fondamental en son
soi-même. » Cette façon de passer du naguère à l’hier à l’au jourd’hui permet
d’aller de tout bord tout côté, l’un appelant l’autre, ou s’arrêter subitement avant
de repartir. Pas besoin d’un GPS pour se retrouver dans le récit, car jamais sommes-nous
égarés, l’écrivain faisant rebondir notre attention aussi vite que la trame.
1973, c’est l’axe à partir duquel
plusieurs événements se sont produits et s’inscrivent dans l’actualité de la
trame. La remembrance va évoquer de individus que l’écrivain a mués en personnages,
comme des membres de la famille Beaulieu, père, mère – Léonie plus présente
que jamais –, grand frère ou grand-père Antoine. Tous me semblent plus vrais
que jamais, comme si leur image était définitive, ce qui n’est pas dans les
habitudes de VLB.
Cette même année, l’écrivain s’envole
vers Paris, car les éditions de l’Herne publient Jack Kérouac, paru l’année
précédente au Jour. Rue de Verneuil, il rencontre Constantin Tacou, alors éditeur
à l’Herne (1973-2000), une maison fondée par Dominique de Roux (1956-1973). C’est
d’ailleurs ce dernier qu’il a rencontré à Montréal, découvert son intérêt pour Kerouac
et son intention de publier son « essai-poulet ».
Ce séjour dans la Ville lumière est
l’occasion de se remembrer les mois qu’il y a passés en 1968, entre autres sa
chambre de bonne près du Panthéon. Il en profite pour parcourir Satori à
Paris, un bref récit dans lequel Jack Kerouac raconte son séjour en France –
de Paris à Brest – à la recherche de ses ancêtres et qui inspire Beaulieu.
Que signifie « satori »?
Selon Kerouac, il s’agit d’un « mot japonais désignant une "illumination
soudaine", un "réveil brusque", ou, tout simplement, un "éblouissement
de l’œil" » (9) En langage beaulieusien, « satori » devient
épiphanie, laquelle survient dès qu’il va à la rencontre des terres ancestrales.
Il prend le train – « Ceux
de France sont lents et bruyants pour ne pas dire criard » (124) – en direction
de Rouen, puis de Dieppe. « Quand je serai à Rouen, je veux vraiment être
à Rouen et non pas dans le Grand Morial ou dans Joliette, je veux vraiment être
à Dieppe et non pas au bord de la rivière Boisbouscache de Saint-Jean-de-Dieu… De
Paris à Rouen, pas la mer à boire… Deux heures à passer dans la remembrance et
la rêvasse sans que je n’aie eu à parler à quiconque et surtout pas à un
Québécois faisant partie de cette race-là de monde qui a toujours préféré
voyager là où il y a eu une Révolution plutôt que d’entreprendre celle qu’il
aurait dû faire chez lui – tel l’énigmatique Louis-Joseph Papineau… » (124,
132)
Le voilà devant la cathédrale de
Rouen où il est venu en 1967. « Ça étonne toujours le monde quand il m’arrive
de lui parler de la passion que j’ai pour les cathédrales en général et pour la
cathédrale gothique en particulier… Aussi vais-je me répéter : au cœur de mon
moi-même, ce sont aux Forces que je m’intéresse car le disait bien Victor Hugo
en écrivant Notre-Dame-de-Paris qui résisterait au temps parce qu’elle n’était rien
de moins qu’une Force totalisante – celle de l’Architecture – tandis que l’écriture
était appelée à disparaître pour n’est qu’une force faible : venant d’un
simple papier et d’une simple plume d’oie facilement destructibles, n’avait
aucune parenté de ce qui se construit dans la pierre éternelle du réel… (137-138)
On le sait, quand un sujet passionne
Beaulieu, l’architecture par exemple, il s’y plonge et en apprend le
vocabulaire, car : « Si j’écris, c’est que j’aime les mots – et si je
les aime tant, ce n’est pas tellement pour raconter des histoires avec que,
mais afin de jouir de leur sonorité comme on le fait d’un poème – dans le mot,
il y a cette musique qui n’appartient qu’à lui seul parce qu’elle détermine
exclusivement un lieu, une action, un naître, une émotion, un rêve, un mourir –
cet immensément petit qui finit immanquablement par se mordre la queue, faisant
ainsi saigner l’esprit sur l’immensément grand – tout ce rouge cerise embrasant
le cosmos. » (139)
Il écrit aussi : « Aguir
– le seul mot que j’ai inventé depuis que j’écris. Aguir, c’est comme si tu
mettais le mot haïr à la neuvième puissance. » (217) On peut trouver cette
affirmation pleine de modestie, car le Pistolois, comme Kerouac, a souvent fait
passer l’oral à l’écrit, « oudon » étant un exemple plein de sens :
« Je ne voulais pas que ma mère me vienne trop tôt en mémoire- à cause
évidemment d’Oudon, mot passe-partout : ça pouvait être tantôt de bon sentiment
et tantôt comme cri indigné de corneille noire qui vient de se faire voler son
dîner… Du plus loin que je puisse me remembrer, le Oudon de ma mère a traversé sa
vie : quand je l’ai vue la dernière fois, elle avait plus de quatre-vingt
dix ans et j’eus droit au moins dix fois à la percutance de ce fameux Oudon. »
(180)
Quittant la cathédrale de Rouen, il
s’arrête rue des librairies et entre chez Michel Hardy à la recherche d’une
histoire de la ville de Dieppe. Le libraire le croit un Américain, ce à quoi il
lui répond : « Je suis Américain, mais je ne suis pas États-unien. Je
suis Québécois. Les États-Uniens se sont emparés du mot "Américain"
comme si le continent leur appartenait en propre et en commun. Ils ont d’ailleurs
fait la même chose avec le monde dit occidental et, à ce que je sache vous êtes,
vous les Français, à genoux devant eux, ce que nous ne sommes pas et ne serons
jamais, nous les francs Québécois. »
Sa visite de Dieppe et des plages
du débarquement de Normandie, en 1942, lui remembrent l’absence de considération
de Churchill pour les Canadiens-français qu’il a utilisés comme chair à canon
pour satisfaire Staline qui se plaignait du peu d’empressement de l’Angleterre de
participer aux combats sur le continent. C’est aussi à Dieppe qu’il aimerait « réussir
là où Kérouac a échoué – écrire en bordure de mer quand celle-ci se déchaîne violemment
dans ses embruns salinés comme ça arrive souvent en Finistère, si tant beau nom
de pays comme l’est aussi celui de Gaspé… » (172)
Le voyage continue. « Assez
de cette dérivance que je dois sans doute aux vagues de la mer qui ne sont guère
démontables à l’Océane-des-Bains, dans cette chambre d’hôtel que j’ai louée pour
la nuitte. Demain, j’irai à Beaulieu, puis à Chemillé, puis à Saumur – et j’en
aurai terminé avec cette voyagerie que je dois à Kérouac. » (184)
À Beaulieu, une archiviste le
guide et devient pour lui « La Liberté guide le peuple », cette remarquable
toile d’Eugène Delacroix. Il attribue aussi cette image « à ma Belle Blonde
[comprendre « la grande rousse de toutes les terres de Russie »] – elle
est la seule Liberté en mesure de guider le Petit Peuple que je suis! »
(158). La visite du château Beaulieu et les rappels historiques le surprennent,
ne comprenant pas l’aventure dans laquelle Pierre Beaulieu-Hudon s’est engagé
en partant vers la Nouvelle-France, les Beaulieu de sa connaissance n’étant pas
de nature aventurier. Qu’en est-il des Bellanger, sa famille maternelle, dont « L’ancêtre,
François Bellanger est arrivé en Kanada en 1634, donc une trentaine d’années avant
le premier Beaulieu dit Hudon »? « L’enseignement que je retire de l’histoire
des familles Beaulieu et Bellenger quand je compare ce qu’elles étaient et ce
qu’elles sont devenues, c’est que le temps modifie bien lentement les gènes de
tout un chacun dans sa chacune – là, nous somme en 1973, soit plus de trois
cents ans après l’arrivée de la première famille Beaulieu et de la première
famille Bellenger au Québec – et ces trois cents ans-là n’ont pratiquement pas
changé leurs bagages de gènes dans sa chacune et son chacun : aucun
Beaulieu n’a étudié assez longtemps pour devenir universitaire; de génération
en génération on restera journalier… Chez les Bellenger, on ne compte plus ceux
qui ont détenu une profession libérale – professeurs, hauts fonctionnaires, notaires,
chimistes et politiciens. » (204)
Un dernier mot sur la famille
Beaulieu avant de se rendre à Saumur : « Mon moi-même fait partie de la
dernière génération des Beaulieu faiseurs d’une famille nombreuse – je suis le
sixième enfant d’une smala qui en compte treize et qui ressemble en tous points
aux générations qui l’ont précédée : éducation modeste, pauvreté que
vivent les simples ouvriers – puis cultivateurs en désespoir de cause, sur des
terres si rocheuses qu’elles étaient impropres à l’agriculture. » (195-196)
Le narrateur marche Saumur et ses
environs : « C’est ainsi que je retrouvai à quelques kilomètres de
Saumur, dans un flanc de colline de tufeau blanc aisé à travailler même à mains
nues, parfois fort creux dans le ventre de la terre comme sous ce château de Saumur
où l’on trouve autant de galeries souterraines qu’il y a d’êtres dans l’imposante
bâtisse de pierre creusée dans le tufeau elle aussi… Il y aurait à Saumur et
dans ses environs au moins un millier de ces habitations dites troglodytes… »
(222-223) Et de visiter un de ces logements et, à l’invitation des occupants, d’y
passer une nuit et de s’y endormir si rapidement qu’il n’a pas le temps –
notion qui revient souvent dans le récit : « J’ai des problèmes avec
le temps parce que dans mon moi-même, je suis incapable de le mesurer – par exemple,
depuis que je suis loin de Dieppe à jouer de la lanterne dedans cette chambre d’Oudon,
impossible que je puisse savoir depuis combien de temps je me suis démortifié
des morts canadiennes et québécoises qu’il y a eu devant les Hautes Falaises.
Un seul jour d’hui, de quoi remplir toutes les pages d’un semainier ou toutes celles
d’un almanach? » (178) – d’enlever ses lunettes et d’éteindre sa pipe, ce
qui lui rappelle la mort tragique du poète lanaudois Louis Geoffroy.
Vivre sous terre, ne serait-ce qu’une
nuit, est une expérience dont VLB se serait passée, mais l’occasion étant, il y
est allé sachant que la peur l’habiterait : « Rien comme vouloir
échapper à la peur pour que surgisse une image qui te met tout le corps et l’esprit
dedans. Dans Les Misérables, Victor Hugo consacre un long chapitre qu’il
appelle le ventre de Paris – ces milliers et ces milliers de mètres que comptent
les égouts de la Ville-Lumière. Ce long chapitre m’impressionne, je suis un
jeune journaliste à la pige et je me dis que ça serait bien d’imiter Victor Hugo
et de descendre dans le ventre du Grand Morial pour voir comment il se porte et
se comporte. » (231)
L’art de la romancerie que
pratique VLB depuis Mémoires d’outre-tonneau (1968) m’est apparu ici semblable
à ses essais écrits à sa façon unique, tels ceux sur Victor Hugo, Jack Kerouak
ou Melville. N’a-t-il pas écrit dans de son « essai-poulet » : « (Je
ne sais pas, finalement si je parle de Jack ou de moi-même ou d’Herman Melville
ou – Que pourrais-je voir d’autre, dans ma passion de Jack, que cette présence
multiple qui foisonne dans le mythe du personnage tout à la fois créateur et
créature? » (Kerouak, Stanké 10/10, p. 56), ce qui est le point de vue que
VLB développe dans Poisson d’octobre en maraude chez les francs Gaulois.
Refermant ce livre, une expression
du début de ma lecture m’est revenue : « car en ce temps du guère et
du naguère » (39). Victor-Lévy Beaulieu n’a-t-il pas mentionné les
ouvrages en préparation, à la fin de La vieille dame de Saint-Pétersbourg,
« Mémoires du guère et du naguère » ce qui suggèrent une autobiographie
en trois volumes et celui-ci n’en fait-il pas partie?
L’univers littéraire pantagruélique
de Victor-Lévy Beaulieu est-il arrivé dans ses grosseurs? Je l’ignore tout en
constatant la présence de femmes et d’hommes qui ont croisé ou partagé l’existence
de l’écrivain. Je pense entre autres à MD – « Je venais tout juste de
publier "La nuitte de Malcolm Hudd", un roman dans lequel œuvrait une
femme mystérieuse dont on ne connaissait que les initiales MF et quelques jours
seulement après la parution de l’ouvrage, une jeune femme, qui se disait
libraire à Joliette, vint me voir à la maison de la rue Saint-Denis et m’invita
à dîner… "Quand j’ai lu que la femme de ton roman avait les mêmes
initiales que les miennes, soit MF pour Michelle Fortier, je me suis dit que c’était
là un signal que tu m’envoyais et j’ai tout de suite pensé que je devais faire
ta connaissance." » (109) Un détail penserez-vous, mais qui a une
certaine importance dans l’univers de la remembrance beaulieusienne, mais différente
de « la grande actrice rousse de toutes les terres de Russie », Jean-Claude
Germain, Marie-Claire Blais, Alfred DesRochers, Jean Duceppe, sa mère Léonie, son
grand-père Antoine, sans oublier Kerouac dont le voyage raconté dans Satori
à Paris lui a inspiré sa voyagerie initiatique en France.
Poisson d’octobre en maraude
chez les francs Gaulois m’a habité plus que le temps de ses lectures, car,
oui, le mystère paraphrastique de VLB est plus dense que jamais et la clé pour
le percer se trouve sur les tablettes où reposent les nombreux livres composant
son œuvre gargantuesque. Il y a eu Claude Gauvreau qui a fait entrer la littérature
québécoise dans la modernité, il y a maintenant Victor-Lévy Beaulieu qui continue
sa propre Révolution, pas tranquille du tout celle-là.
Satori à Paris (Folio, 1971) par Jack Kerouac.
Imparable compagnon de Poisson d’octobre en maraude… puisqu’il a inspiré le Pistolois dans sa quête, ce voyage de Kerouac, de Paris à Brest, avait pour but de fouler le sol de ses ancêtres, car : « J’étais venu en France et en Bretagne, uniquement pour opérer des recherches sur ce vieux nom qui est le mien, – Jean-Louis Lebris de Kerouac – qui a près de trois mille ans, et qui n’a jamais changé durant tout ce temps. Qui voudrait changer son nom qui signifie simplement maison (ker), dans le champ (ouac) » Ce livre n’a de petit que son nombre de pages et il me semble une excellente introduction à l’écriture et à l’univers littéraire du père de la « beat generation », mouvement littéraire et artistique né dans les années 1950 aux É.-U. L’aspect autobiographique de ses romans le rapproche aussi, à mon avis, de l’univers beaulieusien.