mercredi 21 avril 2021

Dan Hooke (dir.)

L’Atlas des changements climatiques. Que se passe-t-il? Comment peut-on agir?, Montréal, Hurtubise, 2021, 198 p., 22,95 $.

De la théorie à la pratique : le temps d’agir

Les changements climatiques, convenons-en, sont le principal enjeu de l’avenir de la planète terre et de tout ce qui s’y trouve. Plus je lis sur le sujet, écoute les informations scientifiques et cherche à mieux comprendre l’état des lieux, plus j’adapte mon quotidien aux réalités environnementales actuelles. Or, voilà que paraît L’Atlas des changements climatiques. Que se passe-t-il? Comment peut-on agir? qui résume en mots et en images l’abc de ces changements.


 

Pour pallier mon inculture en matière de chimie et de physique, je me tourne vers l’ouvrage dirigé par Dan Hooke qui propose une lecture interactive des sources du réchauffement dont on découvre, jour après jour, les effets pervers sur la nature végétale, animale et minérale, son territoire et ses eaux. Ainsi, il s’intéresse au climat mondial, aux causes et aux effets du changement climatique, et comment agir pour le contrer.

Nous qui sommes abonnés aux bulletins météo qui dictent nos journées, du vestimentaire à la moindre activité, l’état du climat mondial est plus vaste, car il fait référence à l’« ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l’état moyen de l’atmosphère en une région donnée » lequel subit les changements climatiques. Par exemple, la température du mois de mars 2021, nettement plus élevée que normalement, reflète les effets des changements climatiques. Que dire de l’effet de serre, du cycle du carbone, de l’empreinte carbone et de l’importance que revêt l’étude du climat?

Quelles sont les principales causes des changements climatiques? L’Atlas en retient une dizaine : les activités humaines qui émettent des gaz à effet de serre (GESS) et leur empreinte carbone, l’accroissement de la population planétaire, les divers usages des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), la pollution de l’air de plus en plus visible, la part de l’agriculture et de ses productions, la déforestation, les transports routiers, la part de l’avion et le textile. Ces situations sont archiconnues, mais difficilement renversées. Par exemple, si la pandémie a réduit le trafic aérien, le transport routier s’est accru, entre autres au détriment des transports collectifs craints pour cause de contamination.

La troisième section du livre s’intéresse aux effets des changements climatiques partout sur la planète, entre autres les diverses façons qu’ils affectent l’atmosphère, la végétation, la faune et l’environnement. Que dire du réchauffement global causé par l’augmentation des GES dans l’atmosphère terrestre, sinon qu’il entraîne la multiplication des extrêmes climatiques, dont les vagues de chaleur qui occasionnent la hausse des décès, les crues imprévues qui isolent des communautés, les ouragans et les tsunamis, les feux de forêt, etc. Cela sans oublier la fonte accélérée des calottes polaires – « la glace d’été arctique a perdu environ 40 % de sa surface depuis le premier suivi satellite en 1979 » – et l’effet sur la population et les animaux qui habitent ces territoires et le réchauffement des océans.

Ces inquiétudes, bien réelles, ne sont pas reconnues de tous et les moyens pour contrer les changements climatiques ont peu à voir avec les catastrophes observées. Les objectifs internationaux sont ambitieux, mais ne se traduisent pas par de réelles actions pour réduire les GES. Les solutions solaires pour capter la puissance de cet astre, peu importe la saison, ne sont pas négligeables comme la part de l’éolien. L’électricité et les divers usages mis de l’avant ne conviennent pas à tous les pays, car la production d’électricité est souvent plus polluante que la diminution de GES ciblée selon ses sources. La restauration des forêts et les programmes de protection de la biodiversité sont aussi des moyens efficaces si on ne cède pas aux impératifs commerciaux. Enfin, que peut-on faire individuellement pour ralentir la progression des changements climatiques, sinon de changer certaines de nos habitudes de vie quotidienne.

Bref, L’Atlas des changements climatiques nous apprend l’essentiel de « ce qu’il faut savoir sur l’urgence climatique actuelle et de quelle façon nous pouvons changer le cours des choses. »

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