mardi 18 décembre 2018


Étrennes 2018

De beaux et bons livres sous le sapin

J’ouvre les pages de trois romans et de deux beaux livres, des ouvrages à offrir ou à recevoir. Les œuvres narratives sont de très longues histoires qui vous habiteront, alors que les images des albums vous feront visiter des habitations d’autrefois et retracer le parcours de femmes inspirantes.

Eric Dupont
La route du lilas
Montréal, Marchand de feuilles, 2018, 592 p., 34,95 $.

Le premier roman s’intitule La route du lilas et il a été écrit par l’auteur de La fiancée américaine (2012), Eric Dupont. Il s’agit d’un long récit dans lequel Shelly et Laura « traversent l’Amérique [en camping-car tous les ans] en suivant la floraison du lilas. Souhaitant vivre dans un printemps éternel, elles reprennent la route dès que les fleurs fanent, à destination d’une ville où le lilas vient tout juste d’éclore. À la demande d’une amie, elles ont une passagère, Pia Barbosa, une Brésilienne en fuite qui doit se rendre à Montréal sans laisser de traces.
Chaque soir, les trois femmes s’adonnent à l’écriture, faisant le récit de leurs secrets, de leur passé et de leur humanité. Outre l’histoire récurrente du lilas, ce sont les personnages et leur vie tumultueuse qui insufflent de l’énergie à une suite d’histoires d’amour. On rencontre ainsi Tucanos, un photographe qui fait tourner la tête de toutes les femmes et traque Édith Piaf. Maria Pia Barbosa au temps de ses études dans un couvent qui l’exaspère. Shelly, une horticultrice célèbre, qui se retrouve au cœur d’une guerre de pépinières. Du Brésil à Paris, on arrive dans un petit village de la côte gaspésienne où le lilas fleurira en juillet. » Je reviendrai longuement sur ce remarquable récit en janvier prochain.

David Goudreault
La bête intégrale
Montréal, Stanké, 2018, 720, 32,95 $.
L’univers de La bête intégrale, trilogie de David Goudreault, est tout autre. On dit que « l’auteur a ébranlé le paysage littéraire québécois. Repoussant les limites de l’humour grinçant, il a offert un regard à la fois dur et tendre sur les oubliés de la résilience, grâce à un protagoniste qui, en dépit de sa violence, est touchant de naïveté. » Voyez. La bête à sa mère (2015) s’ouvre ainsi : « Ma mère se suicidait souvent. Elle a commencé toute jeune, en amatrice. Très vite, maman a su obtenir la reconnaissance des psychiatres et les égards réservés aux grands malades. Pendant que je collectionnais des cartes de hockey, elle accumulait les diagnostics. » Puis, le début de La bête à sa cage (2016) est encore plus soufflant : « J’ai encore tué quelqu’un. Je suis un tueur en série. D’accord, deux cadavres, c’est une petite série, mais c’est une série quand même. Et je suis jeune. » Enfin, il y a Abattre la bête (2017) où l’écrivain annonce d’entrée de jeu qu’à «la fin de ce récit, je vais me tuer. Et puis mourir. C’est ainsi. Toute bonne chose a une fin, mais moi aussi. »

Madeleine Thien
Nous qui n’étions rien, traduit de l’anglais (Canada) par Catherine Leroux
Québec, Alto, 2018, 548 p., 32,95 $ (papier), 18,99 $ (numérique).
Le troisième roman s’intitule Nous qui n’étions rien. Madeleine Thien, l’auteur, nous amène à « Shanghai, pendant la Révolution culturelle [chinoise], où deux familles d’artistes nouent des liens que rien ne viendra briser. Des décennies plus tard, à Vancouver, une jeune femme entreprend de reconstituer leur histoire à l’aide du Livre des traces, un roman sans début ni fin, à la fois fictif et véridique, qui semble renfermer toutes les vies possibles. Ainsi débute une étourdissante quête des origines entre les mailles de l’histoire, la vraie, et l’inventée. Saga d’une humanité renversante, la romancière dépeint la Chine, des années trente jusqu’au nouveau millénaire, de la place Tian’anmen jusqu’au désert de Gobi. Elle raconte aussi l’injuste silence autour des disparus, la résilience, la force de la mémoire, le pouvoir de la musique et de l’écriture. Roman total d’une minutie presque irréelle, il pose avec compassion une question à jamais pertinente: qu’est-ce qu’une société juste? »

Perry Mastrovito
Maisons anciennes du Québec, volume 2
Saint-Constant, Broquet, 2018, 168 p., 39,95 $.
Allons au rayon des beaux livres y trouver Maisons anciennes du Québec, volume 2 de Perry Mastrovito, photographe montréalais. L’ouvrage « compte plus de 365 photos mettant en vedette de magnifiques maisons en pierre des champs et pièce sur pièce recouvertes de planches de bois et en crépi, construites pour la plupart dans les années 1700 et 1800. On retrouve même une maison dont la construction initiale remonte vers l’année 1650. Les images détaillées et inspirantes accompagnées de descriptions par l’auteur nous transportent à nouveau dans le temps pour y découvrir l’ambiance apaisante et unique que les maisons anciennes dégagent. »

Chiara Pasqualetti Johnson
Ces femmes qui ont influencé le monde
Saint-Constant, Broquet, 2018, 224 p., 29,95 $.
Une dernière suggestion, mais non la moindre : Ces femmes qui ont influencé le monde de Chiara Pasqualetti Johnson. L’auteur y raconte « la vie de cinquante femmes remarquables d’hier et d’aujourd’hui dont les réalisations ont marqué profondément la société. On y rencontre reines et artistes, politiciennes et icônes de la mode, actrices et scientifiques, exploratrices et femmes d’affaires, athlètes et femmes ordinaires qui, avec courage et détermination, ont donné un sens à leur vie. Elles ont toutes relevé le défi de leurs ambitions et démontré, avec force et passion, que quiconque peut réaliser ses rêves, même ceux que le monde estime, à leur époque, inappropriés ou impossibles pour une femme. Souvent ponctuées de succès et de triomphes, mais aussi de tragédies et d’épreuves, leurs vies sont aussi excitantes et touchantes que les intrigues de grands romans. Parmi les notes biographiques et les photos qui composent l’ouvrage, on croise aussi bien Coco Chanel que Simone de Beauvoir, Estée Lauder que Rosa Parks, Joan Baez que Malala Yousafzai. » Toutes sont des femmes aussi inspirantes qu’inspirées.
Joyeux Noël à toutes et tous.

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