Denis Duquet, Gabriel Gélinas, Marc Lachapelle et Daniel
Melançon
Le Guide de l’auto
2018
Montréal, L’Homme, 2017, 720 p., 34,95 $.
L’ADN vroom, vroom,
vroom
Mon père, décédé il y a 20 ans,
m’a entre autres transmis le sens du devoir, le goût du travail bien fait et sa
passion de l’automobile. Cette dernière ne m’a jamais quitté et je dis souvent
qu’un voyage à l’étranger, c’est l’occasion de mettre à jour mon répertoire des
plus récents modèles. Ici, c’est d’abord en me plongeant dans Le Guide de l’auto que je nourris mes
rêves les plus fous, même en sachant que je n’ai plus l’ambition de les réaliser.
Qu’importe!
Voilà donc que m’arrive Le Guide de l’auto 2018 et que je m’en suis fait un banquet pour
assouvir mon appétit insatiable pour ces rutilantes qui font vroom, vroom,
vroom. Comme le rappelle la couverture, l’annuel en est à sa 52e parution.
J’avais donc 18 ans quand l’ouvrage est entré à la maison familiale pour ne jamais
en ressortir, mon père les collectionnant.
Autrefois, une minuscule équipe
autour de Jacques Duval préparait la recension des derniers modèles.
Aujourd’hui, ce sont 12 spécialistes qui font ce travail, entre autres Jean-François
Guay, mon collègue chroniqueur au Canada
français dont nous pouvons lire les excellents articles semaine après
semaine. Pour le commun des mortels, cela peut sembler trivial de se balader
dans des véhicules de l’année, en changeant régulièrement de modèle et de
marque, ou en participant à des rencontres de presse en Californie, en
Allemagne ou ailleurs sur la planète. Ce ne l’est pas, j’en suis sûr, car il ne
faut jamais perdre l’esprit critique et même l’affuter d’un essai à l’autre.
Ce qui m’étonne et me ravit chaque
année, c’est tant la qualité des rubriques que celle de leur aspect visuel.
Certes, il y a beaucoup de photos, essentielles aux amateurs ou aux futurs
acquéreurs, mais il y a surtout des analyses avec juste ce qu’il faut d’observations
critiques et des fiches techniques plus pointues pour satisfaire l’ensemble des
lecteurs, les accompagnant parfois jusque chez les concessionnaires. J’ai
souvenir qu’il a fallu du temps et du travail pour élaborer un modèle type de
présentation, tout en gardant une marge de manœuvre pour tenir compte, d’une
année à l’autre, de l’offre des manufacturiers, des tendances du marché et des goûts
des consommateurs.
Il y 52 ans, on salivait à la
seule pensée d’un gros cylindré et à la surabondance des chromes dont on les paraît.
Aujourd’hui, le nombre d’usines à travers le monde a décuplé, tout comme l’offre
de marques et de modèles. Pensons à tous ceux venus d’Asie et d’Europe, aux
changements des goûts et des habitudes du côté des États-Unis et on constate qu’il
y a place à des transformations et que l’avenir est prometteur.
Parmi les perspectives actuelles,
il y a les hybrides, les tout électriques et les autonomes. En parcourant Le Guide de l’auto 2018, j’ai été
attentif aux autos peu polluantes et les modèles offerts. Soyons vigilants, car
le tout électrique n’est pas nécessairement synonyme de non-polluant selon la
façon de produire l’électricité, l’hydroélectricité n’étant pas l’apanage de
tous les pays.
Je peux aussi faire la liste des
VUS à la mode et des nouveaux modèles sous-compacts qu’ils inspirent et qui ne
cessent de se multiplier. On dit même que les fabricants qui offrent déjà des
VUS rallieront les rangs en commercialisant bientôt leurs propres
sous-compacts.
L’édition 2018 de ce livre de
référence, qui n’est pas le seul publié au Québec, propose à nouveau des matchs
comparatifs de véhicules de même famille. Ainsi, nous pouvons rêver à 4
sportives – dont la Nissan GT-R et Corvette Grand Sport –, à 7 hybrides rechargeables
– dont les Ford Fusion et C-Max Energi –, et pas moins de 11 VUS compacts – dont
la Mazda CX-5, la Hyundai Tucson et sa sœur la Kia Sportage.
Cette recension serait incomplète
si je ne soulignais pas les pages consacrées à la Corvette, cette mythique auto
sport états-unienne qui en est à sa 65e année d’existence.
Sur ce, bonne route!
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